Un nouveau cadre de gouvernance pour l’IA : vers un secrétariat technique

A blueprint to illustrate the planning and framework needed for AI governance.

Le cadre de gouvernance de l’IA du gouvernement : Vers un secrétariat technique

Le prochain cadre de gouvernance sur l’intelligence artificielle (IA) pourrait inclure un secrétariat technique chargé de coordonner les politiques de l’IA au sein des différents départements gouvernementaux. Cette approche vise à relier les parties prenantes et à établir des directives communes, comme l’a rapporté des sources proches du dossier.

Cela constitue un changement par rapport à l’idée précédente qui préconisait la création d’un régulateur pour le domaine de l’IA. De nombreux organismes gouvernementaux, tels que la Autorité de régulation des télécommunications de l’Inde (TRAI) et le Conseil économique auprès du Premier ministre (EAC-PM), avaient précédemment plaidé pour l’établissement d’une autorité statutaire.

Fonctionnement du secrétariat

Le secrétariat est prévu pour être hébergé au sein du Ministère de l’Électronique et des Technologies de l’Information (MeitY). Il agira en tant qu’organe consultatif technique, sans le mandat d’application ou de réglementation d’un régulateur sectoriel traditionnel.

La semaine dernière, le ministre des Électroniques et des Technologies de l’Information, Ashwani Vaishnaw, a déclaré que le cadre serait publié avant le 28 septembre. Ce cadre vise à définir clairement les limites de la sécurité de l’IA, les mécanismes de réponse en cas de préjudice causé par l’IA, et à garantir que des mesures de contrôle soient mises en place face à l’adoption rapide de l’IA.

Propositions du secrétariat

Le secrétariat avait été proposé pour la première fois en janvier. Un rapport élaboré par un comité du MeitY avait alors suggéré que le secrétariat développe des métriques et des cadres communs, tels que des normes de mesure pour l’impact environnemental, la provenance des données et la sécurité, tout en évaluant les risques pour les consommateurs et la société sur des questions transversales comme l’antitrust, la sécurité en ligne, la gouvernance des données et l’emploi.

Il devrait également collaborer avec l’industrie sur l’étiquetage des médias générés par l’IA et établir une base de données d’incidents liés à l’IA servant de répertoire des problèmes rencontrés dans le monde réel.

Collaboration inter-ministérielle

Les personnes interrogées ont indiqué que le secrétariat proposé pourrait servir de point de coordination pour un groupe inter-ministériel permanent plus large. Ce groupe inclurait des fonctionnaires du MeitY, du Ministère des Sciences et de la Technologie, du NITI Aayog, ainsi que des régulateurs tels que la Réserve bancaire de l’Inde et la Commission des valeurs mobilières de l’Inde. Le rôle principal de ce groupe sera d’assurer une compréhension crédible de l’écosystème de l’IA dans le pays et d’éliminer les efforts réglementaires de l’IA de leurs silos actuels dans divers secteurs.

Une évolution significative

Cette suggestion contraste fortement avec les appels antérieurs en faveur d’un régulateur. En juillet 2023, la TRAI avait proposé la création d’une nouvelle Autorité de l’Intelligence Artificielle et des Données de l’Inde (AIDAI) pour réguler l’IA, définir son utilisation responsable et établir des règles pour son applicabilité. En décembre de la même année, un membre de l’EAC-PM, Sanjeev Sanyal, dans un rapport, avait appelé à la création d’un « organe réglementaire agile et expert, doté d’un large mandat et capable de répondre rapidement. »

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