La Commission européenne prête à intervenir en cas de retard des normes sur l’IA
La Commission européenne pourrait envisager de fournir des « solutions alternatives » si les normes techniques destinées aux entreprises souhaitant démontrer leur conformité avec la loi sur l’IA de l’UE ne sont pas prêtes à temps, a déclaré un porte-parole de la Commission.
Retards dans la rédaction des normes
Selon des rapports récents, les organismes principaux, CEN–CENELEC, chargés de rédiger les normes sous la loi pour la Commission, accusent un retard. Les normes, qui devaient initialement être prêtes d’ici août 2025, ne seront finalement prêtes qu’en 2026.
Ces organismes comprennent 34 corps de normalisation nationaux des pays européens.
Impact potentiel sur les entreprises
« Si nécessaire, afin de remédier aux retards et/ou aux lacunes possibles, la Commission pourrait envisager des solutions alternatives temporaires pour fournir des orientations aux fournisseurs et les soutenir dans leurs efforts de conformité », a déclaré Thomas Regnier, porte-parole de la Commission.
Contexte de la loi sur l’IA
En 2023, la Commission a demandé aux organisations de travailler sur des normes en soutien à la loi sur l’IA, permettant aux fabricants de démontrer que leurs produits, services ou processus respectent les règles et qu’ils sont sûrs, fiables et conformes.
Regnier a précisé que ces normes « ne sont pas obligatoires ». Les fournisseurs peuvent toujours développer des systèmes d’IA à haut risque sans que des normes soient disponibles. Cependant, les normes faciliteront les efforts de conformité pour les fournisseurs de systèmes d’IA à haut risque.
Processus de validation des normes
Une fois les premiers projets de normes prêts cette année, ceux-ci devront passer par des tours d’édition obligatoires, une évaluation par la Commission, ainsi que des consultations et des votes.
Délais de mise en œuvre de la loi sur l’IA
La loi sur l’IA, qui vise à réglementer les applications à haut risque, est entrée en vigueur en août de l’année dernière et est progressivement mise en œuvre. La loi sera entièrement appliquée en 2027.
La Commission a pour objectif d’assurer que les fournisseurs et les organismes d’évaluation de conformité puissent bien se préparer avant l’entrée en vigueur des exigences légales, prévue pour août 2026 pour certains systèmes à haut risque.