Moratoire sur la régulation de l’IA : tensions et soutiens au sein du GOP

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Moratoire sur la Régulation de l’IA par les États : Réactions Partagées au sein du Parti Républicain

Le moratoire proposé sur la régulation de l’intelligence artificielle (IA) par les États suscite des réactions contrastées parmi les républicains. Alors que certains critiquent cette initiative, d’autres lui accordent leur soutien, soulignant l’importance d’une approche fédérale unifiée.

Contexte Politique

Dans le cadre de l’initiative législative connue sous le nom de One Big Beautiful Bill Act (OBBBA), le président Donald Trump et les républicains au Congrès cherchent à prolonger les réductions d’impôts sur le revenu personnel établies par la Tax Cuts and Jobs Act (TCJA). Un des points de discorde majeurs concerne le plafond de déduction des taxes d’État et locales (SALT).

La version adoptée par la Chambre des représentants de l’OBBBA propose d’augmenter le plafond de SALT de 10 000 à 40 000 dollars par ménage, tandis que la proposition du Sénat maintient ce plafond à 10 000 dollars. Cependant, la question de la préemption fédérale de la régulation de l’IA par les États complique davantage le débat.

Critiques et Soutiens au Moratoire

Des voix, comme celle de la Représentante Marjorie Taylor Greene (R-Ga.), se sont élevées contre ce moratoire. Bien qu’elle ait voté pour l’OBBBA, elle a exprimé son opposition à la préemption de la régulation étatique de l’IA, affirmant que cela devrait être retiré lors des discussions au Sénat.

Greene a déclaré : « Nous devrions réduire le pouvoir fédéral et préserver le pouvoir des États, et non l’inverse. » D’autres experts, comme Neil Chilson, ancien technologue en chef à la Commission fédérale du commerce, ont également contesté la nécessité de laisser des États comme la Californie réguler l’IA.

Exemples de Régulations Actuelles

En revanche, des efforts de régulation de l’IA sont déjà en cours dans des États comme New York, où le projet de loi RAISE Act a été adopté par l’Assemblée et le Sénat. Ce projet impose de nouvelles régulations pour les entreprises traitant de l’IA. Le gouverneur Kathy Hochul doit encore se prononcer sur ce texte.

Une lettre envoyée au gouverneur par l’association commerciale NetChoice a mis en garde contre les effets négatifs de ce projet, affirmant qu’il « créerait un champ de mines juridique pour les innovateurs, pénalisant les développeurs plutôt que les acteurs malveillants ». Cette opposition s’inscrit dans un contexte où de nombreux États, rouges comme bleus, cherchent à établir leurs propres régulations.

Conséquences d’une Régulation Fragmentée

La crainte d’un patchwork de régulations sur l’IA a également été exprimée par plusieurs gouverneurs, dont Ned Lamont (D-Conn.) et Jared Polis (D-Colo.), qui ont appelé à une législation fédérale pour éviter une approche fragmentée. Glenn Youngkin (R-Va.) a également exprimé des réserves sur une régulation trop lourde.

Précédents et Perspectives

Les partisans de la préemption fédérale, parmi lesquels des conservateurs, soulignent que la régulation disparates des États pourrait désavantager les États-Unis dans la course mondiale à l’innovation en IA. Vance Ginn, économiste, rappelle que le Internet Tax Freedom Act de 1998 a permis de stimuler la révolution numérique en maintenant un moratoire sur les taxes d’accès à Internet.

Les implications de cette discussion sont considérables, car il est crucial de trouver un équilibre entre l’innovation et la réglementation dans le domaine de l’IA. Les républicains au Congrès devront faire un choix clair : suivre la voie de Trump pour un cadre réglementaire léger ou laisser des États comme la Californie imposer des restrictions draconiennes.

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