Pourquoi nous devons adopter l’IA, en particulier dans la gouvernance
Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus omniprésente, il est crucial d’explorer son potentiel, notamment dans le domaine de la gouvernance. Alors que certaines voix se moquent encore de l’IA, comparant son utilisation à un simple gadget technologique, il est essentiel de reconnaître que cette technologie peut transformer nos institutions.
Un scepticisme persistant
Le scepticisme autour de l’IA rappelle les doutes qui entouraient l’Internet il y a quelques décennies. En 1995, un chroniqueur technologique a prédit que l’Internet était une mode passagère, mais l’histoire a prouvé le contraire. Aujourd’hui, alors que l’IA est souvent ridiculisée, il est temps de se demander : que se passerait-il si nous ne tirions pas parti de ses capacités ?
Le cas de l’Afrique
Pour l’Afrique, la situation est claire : nous avons le choix de rester passifs face à cette révolution technologique ou de saisir l’occasion pour avancer. Prenons l’exemple de Singapour, qui a collaboré avec Google Cloud en 2023 pour développer des outils d’IA. En seulement 100 jours, ils ont créé 100 cas d’utilisation, optimisant ainsi des processus tels que la gestion des patients dans les hôpitaux et la collecte des déchets, tout en évitant les inondations.
Une gouvernance améliorée par l’IA
Imaginons un ministère des Finances équipé d’un système d’IA ayant accès à l’intégralité de l’historique fiscal d’un pays. Cette IA pourrait détecter des anomalies, repérer des schémas de corruption et simuler l’impact de nouvelles taxes avant même leur présentation. Contrairement aux ministres humains, cette IA ne se fatiguerait jamais et agirait uniquement sur des données objectives.
Il est évident que la gouvernance ne doit pas se réduire à remplacer les humains par des machines. Au contraire, elle doit viser à accroître la compétence au sein des institutions. La vérité est que certains responsables n’ont pas les compétences nécessaires pour leurs fonctions.
Vers une intégration de l’IA dans la gouvernance
Pour réussir cette intégration, des copilotes d’IA doivent être intégrés dans des ministères clés, avec une formation obligatoire en IA pour les hauts fonctionnaires. Un cadre éthique national pour l’IA est également essentiel, garantissant que la technologie soit utilisée de manière responsable.
Les préoccupations éthiques
Il est nécessaire d’aborder les préoccupations éthiques qui accompagnent l’IA, telles que le biais potentiel, la mauvaise interprétation des contextes humains et le risque d’utilisation abusive si elle n’est pas réglementée. Qui tient l’IA responsable ? Comment assurer la transparence des décisions algorithmiques ? Ces questions doivent être traitées sérieusement.
Le but n’est pas d’adopter l’IA pour l’IA, mais de construire des institutions plus transparentes et réactives aux besoins des citoyens. L’IA ne doit pas remplacer l’humanité dans la gouvernance, mais l’enrichir.
Conclusion
En conclusion, l’IA représente une opportunité unique pour réformer nos systèmes de gouvernance. Il est impératif de ne pas laisser les préoccupations éthiques devenir des excuses pour l’inaction. Chaque technologie transformative, de l’électricité à l’Internet, a été accueillie avec scepticisme, mais le véritable risque réside dans le fait de rester à la traîne. L’avenir de l’IA dans la gouvernance sera façonné par ceux qui comprennent les enjeux locaux.