Leo XIV : Un champion de l’éthique de l’IA
Le premier pape américain, Leo XIV, est devenu un point focal dans les discussions mondiales sur la réglementation de l’IA, présentant une vision éthique robuste adaptée à l’ère de l’intelligence artificielle (IA). Peu après son inauguration, il a commencé à souligner l’importance des mesures réglementaires éthiques nécessaires pour cette nouvelle ère.
Appel à l’éthique
Dans un discours officiel adressé au Collège des Cardinaux le 14 juin, Leo XIV a déclaré : « La révolution de l’IA pose un défi fondamental à la dignité humaine, à la justice et à l’ordre du travail. » Il a ajouté qu’il était essentiel d’établir de nouvelles éthiques et normes à la lumière des 2000 ans de doctrine sociale de l’Église.
Une tâche majeure
Depuis son élection, Leo XIV a fait de l’établissement de règlements et d’éthiques pour l’IA une priorité. Il a affirmé qu’il était crucial de prévenir toute avancée scientifique qui pourrait nuire à l’humanité. Cette position reflète la continuité de son prédécesseur, Pape François, qui cherchait à établir des relations amicales avec l’industrie de l’IA tout en adoptant une approche réglementaire plus proactive.
Les préoccupations des cardinaux
Lors du conclave après la mort de Pape François, l’IA était également un sujet majeur. Des cardinaux européens ont exprimé des inquiétudes quant à l’empiètement de l’IA sur l’espace de foi des individus modernes, tandis que des cardinaux africains ont souligné que l’extraction des ressources soutenant l’industrie de l’IA entraînait l’exploitation des pays pauvres.
Connaissances techniques de Leo XIV
Selon le Wall Street Journal, Leo XIV a étudié les mathématiques à l’université et possède une compréhension approfondie de l’industrie technologique ainsi qu’un intérêt marqué pour l’impact social de l’IA. Contrairement à son prédécesseur, qui avait une attitude passivement sceptique envers les discussions technologiques, Leo XIV a reconnu les risques de l’IA et a pris les devants dans les discussions sur l’éthique de l’IA.
Rencontres avec les géants de la technologie
Des entreprises mondiales ont maintenu des échanges étroits avec le Vatican. Suite à des discussions sur l’utilisation éthique de la technologie avec Pape François en 2016, des dirigeants tels que Mark Zuckerberg (Meta), Tim Cook (Apple) et Eric Schmidt (Google) ont conduit à la tenue régulière de réunions non officielles de haut niveau au Vatican. Bien que les discussions initiales aient porté sur l’exclusion numérique, l’accent s’est récemment déplacé vers l’éthique de l’IA et la responsabilité sociale.
Vers une réglementation internationale
Le Vatican co-organise actuellement une conférence internationale avec des représentants des grandes entreprises technologiques sur l’éthique de l’IA et la gouvernance d’entreprise. Leo XIV est attendu pour délivrer un message écrit lors de l’événement. Des rencontres avec des géants de la technologie tels que Google et Microsoft sont également en cours de planification.
Différences de position
Cependant, des divergences demeurent entre le Vatican et la Silicon Valley concernant la réglementation de l’IA. Le Vatican prône la préparation d’un traité de réglementation de l’IA ayant force obligatoire internationale, tandis que la Silicon Valley affiche un optimisme sous l’administration actuelle de Donald Trump, qui adopte une position active contre la réglementation.
Conclusion
Dans ce contexte, le Vatican est attendu pour jouer un rôle plus actif dans les discussions futures sur la réglementation mondiale de l’IA. Leo XIV a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de démoniser l’IA, tout en soulignant que « la régulation autonome par les entreprises seule est insuffisante. Une autorité transnationale et des normes éthiques fortes sont essentielles », indiquant ainsi la direction des efforts à venir.