Décision de la Commission européenne sur la suppression des règles de responsabilité de l’IA d’ici août
La Commission européenne se prépare à décider si elle doit abandonner ses règles de responsabilité prévues pour les systèmes d’intelligence artificielle (IA) d’ici le mois d’août. Un responsable de la Commission a informé les législateurs du Parlement européen lors d’une réunion récente, révélant que la situation est délicate et que l’accord semble peu probable.
Contexte des règles de responsabilité de l’IA
Les règles de responsabilité de l’IA ont été conçues pour offrir aux consommateurs un moyen harmonisé de recours en cas de dommages causés par des produits ou services d’IA. Proposées en 2022, ces règles n’ont cependant pas progressé de manière significative depuis leur introduction.
Dans le programme de travail de 2025 de la Commission, présenté en février, il a été spécifié que la directive sur la responsabilité de l’IA pourrait être abandonnée en raison de l’absence d’accord prévisible sur la proposition.
Réactions au sein du Parlement européen
Les membres du Parlement européen restent divisés concernant le maintien de ces règles. Certains législateurs, tels qu’Axel Voss, membre du comité des affaires juridiques, estiment que le retrait des règles constituerait une erreur stratégique.
Le rapporteur de la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO), Kosma Złotowski, a publié un avis indiquant que l’adoption d’une directive sur la responsabilité de l’IA à ce stade est prématurée et inutile. Cette position est soutenue par plusieurs membres, qui affirment que les consommateurs sont déjà protégés par les règles de responsabilité des produits ainsi que par la loi sur l’IA, qui commence à entrer en vigueur progressivement.
Attentes et prochaines étapes
La Commission a signalé qu’elle attend les avis officiels du Parlement et des États membres avant de prendre une décision finale sur le retrait des règles. Bien que le dossier n’ait pas encore été officiellement retiré, la Commission doit agir dans un délai de six mois à partir de la publication de son programme de travail.
Il reste à voir comment cette décision influencera le paysage de la régulation de l’IA en Europe, alors que les discussions se poursuivent et que les opinions divergent au sein des institutions européennes.