LA LOI H.R. 1 : UN MORATOIRE SUR LA RÉGULATION DE L’IA
Dans le cadre de la récente législation, H.R. 1, également connue sous le nom de One Big Beautiful Bill Act, se cache une clause préoccupante qui interdirait à tout gouvernement d’État ou local de réguler l’intelligence artificielle (IA) pendant une période de dix ans. Cette interdiction s’appliquerait à divers domaines sensibles, notamment l’application de la loi, les pratiques d’embauche, la surveillance, l’éducation, et même les services sociaux.
La seule exception à cette règle serait si une loi permettait d’implémenter l’IA plus rapidement. Ce type de disposition soulève des questions éthiques et pratiques sur l’innovation réelle dans le domaine de l’IA.
Des préoccupations légitimes
Cette clause devrait susciter une inquiétude profonde au sein du Congrès, notamment parmi les représentants tels que Ronny Jackson, Ted Cruz, et John Cornyn.
Le texte exact de la loi stipule :
(c) MORATORIUM.—
(1) IN GENERAL.—Except as provided in paragraph (2), no State or political subdivision thereof may enforce any law or regulation regulating artificial intelligence models, artificial intelligence systems, or automated decision systems during the 10-year period beginning on the date of the enactment of this Act.
Les implications d’un moratoire
Si ce moratoire était adopté, cela donnerait à des bureaucrates non élus et à des fonctionnaires politiques une carte blanche pour déployer des systèmes d’IA sans responsabilité publique. En effet, il est crucial de se demander : “Que se passe-t-il lorsque mon parti n’est plus au pouvoir ?”
Imaginez un futur gouvernement utilisant l’IA pour évaluer et pénaliser des gouvernements locaux en fonction de leurs tendances politiques, sans qu’aucune loi ne puisse être adoptée pour y mettre un terme.
Un appel à l’action
Si cette partie du projet de loi budgétaire est acceptée, il sera impossible d’adopter une loi, qu’elle soit d’État ou fédérale, qui régule les systèmes d’IA dans notre gouvernement. Cela soulève des préoccupations qui vont au-delà des guerres culturelles et des débats budgétaires.
Chaque citoyen, qu’il soit de gauche ou de droite, mérite d’avoir son mot à dire sur la manière dont ces technologies puissantes sont déployées, surtout lorsqu’elles peuvent être utilisées par des gouvernements avec peu de contrôle.
Nous appelons les citoyens à contacter leurs représentants pour exprimer leur opposition à ce moratoire sur la loi concernant l’IA dans le budget.
Réflexions finales
Il est légitime de se poser plusieurs questions :
- “Pourquoi est-il légal d’inclure dans un projet de loi budgétaire des éléments qui ne sont pas liés à un budget ?”
- “Qui a caché cette clause dans le projet de loi budgétaire de plus de 1 000 pages pour 2025 ?”