Interdiction de l’IA dans la thérapie : Les législateurs du New Jersey agissent
Un nouveau projet de loi vise à interdire l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) en tant que professionnel de la santé mentale agréé. Ce projet a été unanimement approuvé par les membres du Comité de la science, de l’innovation et de la technologie de l’Assemblée.
Contexte et motivation
Ce projet de loi s’inscrit dans un contexte où de plus en plus de personnes recourent aux chatbots IA pour des conseils et un traitement en santé mentale, une alternative souvent moins coûteuse et sans assurance. Environ un tiers des personnes aux États-Unis vivent dans des zones où il y a une pénurie de travailleurs en santé mentale, les zones à faible revenu et les communautés de couleur étant les plus touchées.
Risques associés à la thérapie par IA
La thérapie par IA présente des risques. Une étude de Stanford a révélé que, bien que les chatbots de thérapie IA rendent la thérapie plus accessible, leur efficacité est inférieure à celle des thérapeutes humains. De plus, ces chatbots peuvent renforcer la stigmatisation liée à des conditions telles que l’alcoolisme et la schizophrénie par rapport à des problèmes comme la dépression.
Sanctions et implications
Le projet de loi stipule que la pratique de l’IA en thérapie serait illégale en vertu de la Loi sur la fraude des consommateurs de l’État. Les contrevenants pourraient se voir infliger des amendes allant jusqu’à 10 000 dollars pour une première infraction, et jusqu’à 20 000 dollars par infraction subséquente.
Réglementation de l’IA
Ce projet de loi montre également que les législateurs de l’État continueront à prendre des mesures pour réglementer l’IA afin de limiter ses dangers. Cependant, cette initiative pourrait être compromise par un projet de loi proposé par l’ancien président Donald Trump, qui inclut un moratoire de 10 ans sur les lois locales et étatiques concernant l’IA.
Actions récentes du gouvernement
En avril, le gouverneur Phil Murphy a signé une loi rendant criminelle la création et la diffusion de médias générés par IA connus sous le nom de « deepfakes », passible de cinq ans de prison. Au moins 20 États ont adopté des lois l’année dernière pour réguler les deepfakes politiques.
Cette initiative du New Jersey met en lumière les préoccupations croissantes concernant l’impact et la régulation de l’intelligence artificielle dans des domaines sensibles tels que la santé mentale.